À propos

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Un des dix sites les plus représentatifs de l’architecture religieuse en milieu rural du XVIIIe siècle en Amérique.

La Fondation du patrimoine Sainte-Jeanne-de-Chantal vous invite à découvrir la petite église construite en 1774 et agrandie en 1812, le presbytère de 1780, l’ancien cimetière où reposent les pionniers de l’île Perrot et celui plus récent en paliers qui ouvre l’horizon sur le fleuve Saint-Laurent, ainsi que la petite chapelle (une reconstitution de la chapelle seigneuriale de 1740) et le Jardin du 350e de l’ile Perrot devant le presbytère. Du haut du promontoire devant l’église s’offre une vue saisissante sur Beauharnois, le pont de l’autoroute 30 et, par beau temps, sur les montagnes du Vermont.

La beauté et la sérénité du site patrimonial Sainte-Jeanne-de-Chantal est un endroit idéal pour la tenue d’activités culturelles, tels que des concerts dans l’église à l’acoustique incomparable, des expositions, des rencontres de groupes et autres activités. Dès le mois de mai le visiteur peut se balader dans le Jardins du 350e de l’ile Perrot, et profiter de l’aire de repos aménagée devant l’église et près du Quai Brideloup. Durant la saison estivale des guides sont présents tous les jours de la semaine pour une visite guidée de l’église et des lieux et profiter de la baladodiffusion.

Histoire

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L’église

L’église originale : 1773-1774

Le contrat de construction de la première église de l’île Perrot a été signé en présence du notaire Thomas Watier, le 22 mars 1773 par Basile Proulx, entrepreneur demeurant à la pointe à Quenet (Beaurepaire) et les syndics Antoine Leduc, Joseph Lefebvre et Pierre Monpetit, lesquels avaient été élus et mandatés à cet effet par l’assemblée des 75 chefs de famille de l’île Perrot, tenue le 13 décembre 1772. L’entente est conclue en contrepartie de la fourniture par les habitants de 60 minots de blé et de 600 livres de lard ainsi que d’une somme de 3 400 livres schelings. Ce paiement, en biens et en espèces, s’étale de la signature du contrat, en mars 1773, à la remise de l’église « clé en main », prête à y installer l’autel, en septembre 1774.

Le bâtiment original, tel que décrit dans l’acte notarié, mesure « 60 pieds de long et 30 pieds de large, en dedans; il a 18 pieds de haut, de la pierre la plus basse jusqu’aux sablières ».

Les ouvertures, huit fenêtres et une porte sont montées en pierres de taille de 6 pouces. La couverture est en bardeaux de 4 pouces et le plafond est voûté, « fait de planches blanchies et bouffetées » dont le bout se termine par une moulure. Les fenêtres comportent trois verres en largeur et sept en hauteur, de 6 x 7 pouces, elles sont bien mastiquées et fermées par des volets. Le plan original inclut une partie réservée pour la sacristie qui devait se situer dans la partie curviligne de l’édifice, à l’arrière du maître-autel.

La vue arrière de l’église Sainte-Jeanne-de-Chantal présente un amalgame intéressant de toitures surmontant les ajouts successifs réalisés pour la plupart au XIXe siècle.

L’agrandissement et les ornementations sculptées : 1812-1828

En 1812, sont complétés des travaux d’agrandissement qui dotent l’édifice des transepts, d’un chœur surélevé et d’une sacristie. L’édifice prend alors la forme d’une croix romaine. La paroisse acquiert le mobilier de style Quévillon, ajoute des bancs et, la même année, Joseph Turcaut entreprend la sculpture des premiers éléments architecturaux décoratifs qu’il achèvera en 1819. Dix ans plus tard, la décoration de l’église se poursuit avec l’ajout dans le chœur et la nef d’ornementations sculptées par Louis-Xavier Leprohon. Ce dernier réalise le baptistère encore utilisé de nos jours.

La sacristie et le clocher : 1839-1865

Dées 1832, le revêtement extérieur de pierres avait été recouvert d’un crépi pour la somme de 740 livres. Entre 1839 et 1849, les travaux se poursuivent nécessitant des déboursés de l’ordre de 15 500 francs, notamment pour l’ajout d’une rallonge de 10 pieds réservée à la sacristie où le curé célébrait la messe sur semaine. Le clocher est détruit par la foudre en 1863 et réparé en même temps que le toit, vers 1865.

La nouvelle façade de 1901

En décembre 1896, le clocher s’effondre, emporté par des vents violents ; sa chute endommage la façade du temple qui se lézarde. En 1901, une nouvelle façade dessinée…

Chapelle

La Chapelle du Souvenir rappelle les premières chapelles rurales de la Nouvelle-France. Notre Chapelle du Souvenir, n’était pas à l’endroit actuel, mais elle fut construite d’abord à la Pointe-du-Moulin, non loin du Moulin. C’est en 1953, qu’elle a été reconstruite tout près de l’église. Voici en bref son histoire.

En 1740, une première chapelle est construite à la Pointe-du-Moulin, sur un terrain qui a été offert par la Seigneuresse Jeanne-Françoise Cuillerier. Ajoutons qu’en 1753, eut lieu l’échange du terrain de la Pointe-du-Moulin pour le site de l’église actuelle dont les premières étapes de sa construction se situent entre 1753 et 1775.

Au début, l’île ne comptait que 40 familles environ. En 1783 seulement eurent lieu les premiers baptêmes à notre église.

Auparavant, les baptêmes avaient lieu soit à St-Joseph de Soulanges, Les Cèdres, soit à Ste-Anne de Bellevue ou St-Joachim de Pointe-Claire.

Revenons à notre Chapelle… Des fouilles, entreprises en 1953, permettent de découvrir une plaque de plomb à la Pointe-du-Moulin, sur le site même de cette première chapelle. La plaque est conservée au Musée de Vaudreuil, et atteste que l’intendant Hocquart a permis que ce premier temple soit érigé à cet endroit dès 1740. On déterre aussi quelques pierres de cette première construction qui serviront à reconstituer la Chapelle actuelle.

L’inauguration de cette Chapelle a eu lieu le 21 août 1953, elle s’appelle « La Chapelle du Souvenir. Le curé du temps, l’Abbé Valérien Carrière fut le grand instigateur du projet, appuyé par le lieutenant-colonel Roger Maillet, fondateur du Petit Journal.

Autres détails : c’est entrepreneur Joseph Gest qui a organisé les travaux de fouilles de l’ancienne chapelle pour en extraire les pierres. Antoine Principato était superviseur. C’est l’employé Billy Forcelo qui a découvert la fameuse plaque de 1740.

La reconstitution de ce bâtiment qui rappelle les débuts de la paroisse, nous la devons au maître charpentier Agostini et au dessinateur Charles Durocher ainsi qu’à ceux qui ont travaillé à sa construction: les Napoléon, Gilles et Roger Scraire, Oscar Verville, Octave Roussel, Wilfrid Deslauriers, Aimé et Rosario Rousseau et à tous les bienfaiteurs.

Au cours des années, en plus des quelques célébrations de mariages, de baptêmes et de messes, cette chapelle a servi de musée pour exposer des objets d’art religieux : vases liturgiques, ornements sacerdotaux, bannières, reliques. Depuis quelques années, des artistes-peintres et des aquarellistes y exposent leurs œuvres durant la saison estivale.

En 1991, Roger Scraire et Madeleine Dupont ont construit une superbe maquette de cette chapelle, dont voici les mesures: 28″ x 18″ et 37″ de haut, le tout réalisé à l’échelle. Ils en ont fait don à la paroisse. Cette maquette est conservée à l’entrée de la Chapelle actuelle.

Presbytère

C’est le 7 avril 1780 que se signe, dans la maison de Pierre Monpetit, le contrat de construction du presbytère Sainte-Jeanne-de-Chantal avec l’entrepreneur Basile Proulx.

L’édifice de pierres mesure 16 mètres sur 11 et 5 mètres de hauteur. Il comprend 12 fenêtres, 2 portes doubles vers l’extérieur et 7 portes vitrées à l’intérieur. Son toit est fait de bardeaux de cèdre.

Il dispose de deux étages où l’on trouve 30 mètres de cloisons et deux escaliers pour aller de la cave au grenier. À l’origine, il est chauffé par 4 cheminées de pierres.

Terminé en novembre 1780, l’édifice ne disposait pas d’une isolation suffisante pour que l’abbé Denault y vive à l’année.

Ce n’est qu’à partir de 1789 qu’il sera habité à temps plein par l’abbé Cazeneuve. Trois ans après son arrivée, le jeune abbé demande des réparations et des rénovations, dont l’ajout de galeries. L’évêque calme les ardeurs du jeune curé et lui refuse ses galeries, mais consent à ce que les réparations nécessaires soient faites sur l’édifice dont la réfection du toit et la réparation d’une cheminée qui menaçait de mettre le feu et de s’écrouler dans la chambre du curé. Cette même année, les marguilliers doivent également défrayer les coûts d’installation d’une clôture d’un mètre et demi autour de cimetière.

Vers 1840, l’abbé Bellarmin Ricard demande que de nouvelles réparations soient faites au presbytère devenu inconfortable. Il envisage même sa démolition. Après son départ, les marguilliers tardent à s’occuper des travaux, tant et si bien que son successeur refuse d’y habiter tant il y fait froid. Quelques travaux sommaires sont exécutés au cours des années suivantes.

Mais en mars 1852, un violent incendie attisé par le vent qui souffle avec ardeur sur le haut du promontoire détruit l’édifice dont il ne reste que les murs. L’année suivante, les courageux paroissiens approuvent la reconstruction du presbytère et un appel d’offres est publié dans le journal La Minerve.

L’édifice conserve la même enveloppe extérieure. La charpente, le toit, les ouvertures ainsi que toutes les pièces à l’intérieur sont reconstruits par l’entrepreneur Jacques Goyette.

Encore une fois, les travaux sont défrayés par les paroissiens-propriétaires au nombre de 202 en 1853.

À l’origine, le curé habitait une partie de l’édifice et le reste servait de « salle des habitants ». Pendant un court laps de temps, cette salle a servi de salle d’école et, vers 1860, on y trouve la première bibliothèque dans l’île Perrot.

Le presbytère a été rénové à nouveau en 1990.

Cimetière en paliers

L’aménagement de notre cimetière en paliers débute en 1951 et se termine en 1959. Sa conception est unique en raison des ses six paliers, inspirés de la disposition des vignobles d’Europe. À son centre il y a un grand escalier. Il s’ouvre directement sur le Saint-Laurent. On ne se lasse pas de la vue imprenable qu’il offre sur les environs dont Beauharnois.

Auparavant, il y avait devant l’église un verger de pommes sauvages, à même cette pente. Cet ensemble fut donc converti en un second cimetière faisant face au Lac St-Louis. Cette disposition en falaise et en plusieurs paliers en fait un cimetière catholique unique au pays. Dont son appellation « Cimetière de la Falaise ». D’autres cimetières peuvent être en pente mais ne sont pas disposés selon les paliers que l’on retrouve sur notre site patrimonial.

En août 2008 : il a été reconnu comme une des merveilles de Vaudreuil-Soulanges dans la catégorie « point de vue ». Lors de cet évènement, voici un des commentaires de notre journal régional : « Ce CIMETIÈRE DE LA FALAISE fait partie des beautés de Vaudreuil-Soulanges. Son point de vue saisissant sur le Lac Saint-Louis et son superbe arrangement en paliers constituent un détour intéressant pour visiteurs curieux de redécouvrir les beautés majestueuses des lieux de culte du Québec. »

Ancien cimetière

L’ancien cimetière à l’arrière de l’église remonte à 1793. À l’origine, il était entouré d’une haute clôture de pierres, maintes fois réparée. Il a été par la suite agrandi et la clôture entièrement refaite.

Par un mandement de l’évêque, l’ancien cimetière est inauguré en 1792 à l’arrière de l’église.

Entouré d’un muret de pierre, il a été agrandi à quelques reprises. Ses monuments identifient les pionniers de la seigneurie de l’île Perrot. Les murs et les pilastres ont été restaurés en 2015.

Source : dépliant réalisé par la Société d’histoire et de généalogie de l’île Perrot, Le Site patrimonial Sainte-Jeanne-de-Chantal Notre-Dame-de-l’Île-Perrot, Un trésor de XVIIIe siècle classé monument historique.

Nouvelles

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Baladodiffusion

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Sainte-Jeanne-de-Chantal, un trésor du XVIIIe siècle

L’église Sainte-Jeanne-de-Chantal est le plus ancien édifice public en pierre construit à l’ouest de l’île de Montréal.

L’église fait partie d’un site patrimonial unique incluant le presbytère, les deux cimetières ainsi que la chapelle du souvenir qui rappelle la première chapelle construite en 1740 à côté du domaine seigneurial à la Pointe-du-Moulin.

Ce site, situé sur un promontoire devant le fleuve Saint-Laurent, constitue l’un des dix sites les plus représentatifs de l’architecture religieuse en milieu rural en Amérique du Nord.

L’église Sainte-Jeanne-de-Chantal a été classée monument historique par la Commission des monuments historiques du Québec en 1961. L’édifice est remarquable pour son ancienneté et pour la richesse de son ornementation intérieure.

Nous vous invitons à venir l’explorer à l’aide d’une baladodiffusion qui se divise en quatre parties :

Télécharger ici votre guide de la baladodiffusion

Télécharger ici le texte complet de la baladodiffusion

1. La construction de l’église et les grands travaux

2. Les éléments sculptés qui en font un monument historique classé

3. Le mobilier et les principales œuvres d’art

4. Pour mieux comprendre ce lieu de culte

Événements

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8-9-10 septembre 2023

Journées portes ouvertes du patrimoine religieux du Québec

10h00 – 16h00

Site patrimonial de Sainte-Jeanne-de-Chantal

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Notre-Dame-de-l’Île-Perrot, Québec
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